Bim bam bim boum
Quelle triste histoire. Tout allait bien, tout était calme. En fait, je crois que c'était un week-end comme un autre jusqu'à présent. Et pourtant...
C'est dingue comme une situation peut se retourner en deux secondes, par un simple geste, une attitude, et une porte qui claque. Il faisait beau aujourd'hui, à peine un peu de brouillard, mais le soleil n'avait aucun obstacle et il faisait une température convenable. Il a fallu qu'il rentre. S'il y a bien une chose que je déteste, c'est que l'on touche à mes affaires. Pas que je sois égoïste, quoi que parfois je me le demande. Je suis juste un peu possessive sur les bords. Ce foutu trieur était sur la table... Le décaler aurait-il été trop compliqué ? Le mettre juste à côté ou me le donner, serait-ce une tâche trop difficile ? A ses yeux certainement, lui qui aime si bien l'ordre, lui qui se prétend maître du rangement, lui qui soi-disant ne laisse jamais rien trainé. Vlan. Trieur par terre. Petit frère. Curiosité. Petites mimines. Papiers étalés. Plus triés. Porte qui claque.
Je le répète, je ne suis pas égoïste, seulement un brin possessive, et ce désastre n'était pas ma faute. Me prendre dans la figure un "Tu n'as qu'à pas laisser traîner tes affaires." m'a donné un coup de poing dans l'estomac. Il n'est même pas mon père. Il n'est rien. Ca fait peut-être un peu cliché de dire ça, mais les leçons ici, ce n'est pas lui qui les donne.
Je suis mauvaise, aussi. Une vraie peste quand je m'y mets. Et si je ne peux pas "laisser traîner" mes affaires dans le salon pour faire mes devoirs, par exemple, et bien mes affaires resteront dans ma chambre, et mon "gros cul" aussi. Et après ça me traite d'associale ! Ah, j'allais oublier... Je suis rancunière, aussi. Et demain matin c'est lui qui m'emmène au lycée.